Approche de PsyCARE

Le projet PsyCARE traite des troubles psychiques émergents dont les symptômes précurseurs sont communs à de nombreux troubles tels que les troubles du spectre de l’autisme (TSA), les troubles de l’humeur ou encore les troubles psychotiques sur lesquels les essais cliniques de PsyCARE se concentrent. Le terme de psychose désigne un ensemble de symptômes (un « syndrome ») assez hétérogènes qui reflètent des troubles dans le fonctionnement du cerveau. Le tableau est variable d’une personne à l’autre et celles-ci peuvent rencontrer des difficultés dans leur perception du monde réel, ce qui mène à des pensées confuses, à des fausses croyances, à des perceptions sans objets (hallucinations) mais aussi à des difficultés pour réfléchir, s’exprimer, se concentrer, ou à l’impression de ne plus ressentir les émotions comme avant. Cela peut modifier la manière de se comporter (agitation, prostration, retrait). Environ 3% des personnes connaissent au moins une fois un épisode psychotique durant leur vie. Il n’y a pas de cause unique à la psychose. Elle résulte souvent d’une combinaison de multiples facteurs biologiques (gènes), psychologiques et environnementaux (consommation de substances comme le cannabis ou les psychostimulants, stress, problèmes sociaux…). Dans près de 3% des cas, cela peut révéler ou être associé à une maladie rare ou à une maladie « somatique » (neurologique, inflammatoire, autoimmune…). D’où l’importance d’un bilan complet.

La période entre 12 et 25 ans (voire 30 ans, les troubles étant souvent plus tardifs chez la femme) est une période de grands changements, tant sur le plan physiologique, psychologique, que social. C’est une période de fragilité « à risque » pour l’émergence de troubles psychiques : troubles anxieux, troubles psychotiques, addiction et troubles de l’humeur. 

En France, chaque année, au moins 15 000 nouveaux jeunes présentent un épisode psychotique par an. La crainte est que cet épisode puisse évoluer vers un trouble chronique tel que la schizophrénie ou un trouble bipolaire. Mais l’adolescence est aussi une période associée à une grande plasticité et à une grande capacité de récupération, de « résilience » : un premier épisode psychotique peut aussi être isolé.

Pour en savoir plus : https://institutdepsychiatrie.org/reseau-transition/pour-le-public/ 

Brisons les idées reçues : La psychose peut être soignée et n’est pas toujours chronique, surtout si l’on s’y prend tôt.  En demandant de l’aide à des spécialistes, les personnes souffrant de psychose peuvent guérir ou se rétablir de façon durable, leur permettant ainsi de revenir aux études ou à une activité professionnelle.